Amis du Prado |
Le père Philippe Brunel, le père Roger Kumbu Situ et le père Rémi Imbert sont prêtres du Prado. Dans la paroisse voisine à Feurs, les trois prêtres sont pradosiens ainsi que le prêtre de la paroisse de Noirétable. Ils forment ensemble une communauté qui essaye de se retrouver chaque semaine.
Le Prado
En 1860, le père Antoine Chevrier fonde le Prado avec l’intention profonde de former des prêtres au milieu des pauvres, de proposer aux enfants défavorisés une éducation sociale et religieuse. 150 ans après, son oeuvre se poursuit.Dès sa conversion en 1856, le père Chevrier s’est beaucoup préoccupé d’évangélisation. Il forme quelques prêtres mais il meurt jeune, à 53 ans. Plusieurs jeunes ont reçu l’influence du Prado. D’excellents prêtres sont formés par ses soins mais en réalité, seuls quatre prêtres sont alors au service du Prado.
« Le Prado » disait Antoine Chevrier, « c’est un chêne planté dans une terre aride, il faudra du temps avant qu’il ne porte du fruit ». Il s’agit avant tout d’une intuition missionnaire pour les prêtres, qui a fonctionné pendant 70 ans avec un petit débit, uniquement en région lyonnaise, autour de gens restés très fidèles au fondateur".
Bienheureux Antoine Chevrier |
En 1942, une seconde période
Elle commence avec l’élection d’un nouveau supérieur, Alfred Ansel. Très connu à Lyon, fils de la bourgeoisie lyonnaise, c’est un homme de grande envergure. En devenant évêque auxiliaire de Lyon il permet au Prado de prendre de l’ampleur en développant dans la majorité des diocèses de France. Détaché de ce tronc géographique d’origine, Anselattentif aux besoins de l’époque, a été sollicité par le régime de l’époque, de Pétain, qui lui a demandé de fonder des maisons de rééducation. Ansel a accepté cette mission. Il disposait encore d’un certain nombre de prêtres qui s’étaient consacrés à l’oeuvre du Prado, qui s’étaient détachés pour le Prado, pour le diocèse.Entre 1942 et 1972, des prêtres étaient incardinés au Prado. Aujourd’hui ce chiffre a réduit, les prêtres tiennent d’avantage à être incardinés dans un diocèse. Durant l’après-guerre, le Prado a assumé un certain nombre de maisons qui ont contribué à former un certain nombre de jeunes qui ont pu s’en sortir dans la vie, avec des prêtres, des éducateurs laïcs, des instructeurs.
La troisième période du Prado fait suite au Concile Vatican
Ce dernier invite les prêtres à prendre de la distance avec le monde de l’éducation. Depuis 1968, le Prado se décompose donc en deux éléments : d’un côté un institut séculier de prêtres et de l’autre, une association laïque à portée éducative et sociale.L’institut séculier appartient au conseil de la vie consacrée. Ses statuts sont reconnus par Rome en 1983. Des constitutions votées servent de règles. L’engagement commence par une période de deux ans, puis perpétuel, auprès 10 ou 15 ans de ministère. L’institut séculier existe aujourd’hui dans 52 pays. Environ 150 prêtres appartiennent ainsi à l’institut séculier dans le monde. Etant donné la situation de l’Eglise en Europe de l’Ouest aujourd’hui, le Prado s’est bien développé en France, en Espagne ou encore au Portugal mais le clergé vieillit beaucoup dans ces pays.Il reste encore 600 français. En Corée, au Vietnam, on retrouve des prêtres plus jeunes. De petits groupes naissent aussi en Afrique, en Amérique Latine, où le Prado se développe bien, apportant un sang neuf dans les Eglises plus vulnérables. Le responsable international de l’Institut séculier est actuellement un français, avec un collaborateur brésilien et un espagnol.
Article de Ktomag n°213 décembre 2010
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