Durant ces trois jours, la fraternité s'est vécue simplement, mais intensément, à travers les paroles, les gestes, les sourires, les échanges, la prière. On retiendra une phrase forte qui est revenue à plusieurs reprises : "Personne n'est assez pauvre pour n'avoir rien à partager" et c'est bien dans ce partage avec les plus fragiles que nous avons pu vraiment vivre cette fraternité. Partage de leurs souffrances quand on mesure les difficultés qu'elles rencontrent au quotidien ou quand les circonstances leur ôtent toute dignité.
Nous retiendrons le témoignage de Marcelle qui, après des années de honte, avoue devant toute l'assemblée qu'elle ne sait pas lire. "Je peux le faire aujourd'hui parce que le père Joseph Wresinski [fondateur du Mouvement des droits de l'homme ATD Quart Monde] me disait Marcelle, ne marche pas tête baissée, n'aie pas honte. Il faut savoir ce qu'on veut. Il faut continuer le combat pour qu'il n'y ait plus de misère sur cette terre".
Cette fragilité, nous avons vu ses visages à travers les personnes abîmées à cause de la maladie, le deuil, la prison, les accidents de la vie, les injustices, le chômage, la rue… Nous avons entendu leurs cris de souffrance, leurs mots, leurs colères. Le message final du rassemblement soulignait : " Il est temps de sortir de nos zones de confort. Comme le dit le Pape François, il est temps d'aller aux périphéries de l'Eglise et de la société. Ensemble, osons le changement de regard sur les plus fragiles. Abandonnons un regard qui juge et humilie pour un regard qui libère. La proximité se construit chaque jour. Ensemble, osons le changement d'attitude au sein des communautés chrétiennes pour que les pauvres y tiennent toute leur place. Ensemble, osons le changement d'attitude au sein des communautés chrétiennes pour que les pauvres y tiennent toute leur place.".
Et c'est bien là tout l'enjeu de Diaconia 2013, cet élan de fraternité ne doit pas s'arrêter à Lourdes. Ce rassemblement national n'était qu'une étape. Il reste à construire, bâtir, imaginer pour construire une société plus juste où l'attention aux pauvres guide toutes actions des baptisés.
Message final du rassemblement national
Message final du rassemblement national
"La fraternité n'est pas une option, c'est une nécessité"La délégation de Boën bien représentée
Dix persones de notre paroisse ont assisté au rassemblement à Lourdes : Joëlle, Gisèle, Odette, Josette, Colette, Nathalie,Frédérique, Jean-Luc, André et le père Rémi.Témoignage de Odette qui a participé à un forum sur le thème des divorcés/remariés.